Cinema Miracolo, festival du film italien à Paris

Par Stefano Palombari

Le 12 novembre prochain s'ouvrira la deuxième édition du festival du cinéma italien, Cinema Miracolo à l'Espace Pierre Cardin de Paris. La marraine de l'édition de cette année sera Laura Morante. Durant une semaine le festival fera découvrir au public parisien les nouveaux films italiens, dont la qualité ne fait plus de doute, et fêtera les grands maîtres de l'histoire du cinéma italien, en particulier Marco Ferreri et Roberto Rossellini.
Ce festival est en train de s’imposer comme un rendez-vous incontournable du cinéma italien à Paris. Il suffit de penser par exemple que l’année dernière le film La strada di Levi, qui n’avait pas encore de distributeur, a pu le trouver suite aux projections à l’Espace Cardin.

En compétition il y aura sept longs-métrages de réalisateur dont on entend de plus en plus parler. Le concours est réservé aux œuvres premières et secondes. Films et acteurs se disputeront les quatre prix attribués lors de la soirée de clôture : « Prix du Meilleur Film », « Prix de la Meilleure actrice », «Prix du Meilleur acteur » et « Prix du Public ».

Les films en concours sont : Lascia perdere Johnny de Fabrizio Bentivoglio, Mar nero de Federico Bondi, Il Resto della notte de Francesco Munzi, Riprendimi de Anna Negri, Aspettando il sole de Ago Panini, Il dolce e l’amaro de Andrea Porporati, Pa-ra-da de Marco Pontecorvo. A côté de la projection des films en concours, Cinema Miracolo présente d’autres moments à ne pas rater.

« Ciao Marco !», une rétrospective consacrée à Marco ferreri, six films et un documentaire pour découvrir et redécouvrir le grand réalisateur. A remarquer la participation exceptionnelle de Marina Vlady, qui avait joué dans Le lit conjugal, (jeudi 13 novembre à 19h45) et Andrea Ferreol, protagoniste féminine de La grande bouffe, (dimanche 16 novembre à 20h, à l’occasion de la projection de ces deux films.

« Succès 2008 Made in Italy », une sélection de 4 films en avant-première qui ont marqué l’année 2008 en Italie : La Giusta distanza de Carlo Mazzacurati, Tutta la vita davanti de Paolo Virzì, Lezioni di cioccolato de Claudio Cupellini, Giorni e nuvole de Silvio Soldini.

« Rossellini 77 », trois films de et sur Rossellini réalisés pendant sa dernière année 1977 : Le centre Georges Pompidou, dernier film de Roberto Rossellini consacré à l’œuvre de Renzo Piano et Richard Rogers, qui venait d’être inaugurée.
Rossellini au travail, la dernière leçon du grand maître, documentaire exceptionnel réalisé pendant les répétitions et le tournage du film Le centre Georges Pompidou par le dernier producteur et dernier compagnon de route de Roberto Rossellini.
Le colloque Cannes 1977, le dernier combat, les ultimes paroles, les ultimes images tournées pendant le colloque que Roberto Rossellini organisa à Cannes en 1977, l’année où il fut président du jury.

En plus de tout ça, Une exposition Photos consacrée à Rossellini, une Sélection de 5 Courts-métrages primés en 2008, avant tout Le remplaçant (Il supplente) de Andrea Jublin, Prix Canal +, nominé à l’Oscar 2008. Pour terminer une approche de deux maîtres du cinéma de l’imaginaire : Fellini et Luzzati : Fellini-Luzzati, le Diable et Polichinelle. Fellini, lui aussi grand dessinateur, avait une vénération pour le Polichinelle inventé par Luzzati. Un programme inédit hors d’Italie. Le programme complet du festival.

Le palmarès

• Prix du meilleur film : IL DOLCE E L’AMARO de ANDREA PORPORATI. Choisi à l’unanimité, pour ses qualités de mise en scène et sa photographie.
• Prix du jury : IL RESTO DELLA NOTTE de FRANCESCO MUNZI. Coup de cœur pour ce film que le jury a voulu saluer d’un prix spécial.
• Prix de la meilleure actrice : ALBA CATERINA ROHRWACHER et VALENTINA LODOVINI dans RIPRENDIMI de ANNA NEGRI. Figures montantes du cinéma italien, ces deux jeunes actrices tournent avec les réalisateurs les plus en vue du moment. Le jury salue un beau duo d’actrices et souligne la fraîcheur et la légèreté de leur interprétation pour un film au sujet grave.
• Prix du meilleur acteur : LUIGI LO CASCIO dans IL DOLCE E L’AMARO de ANDREA PORPORATI. Prix décerné à l’unanimité pour cet acteur devenu populaire en France grâce aux films de Tullio Giordana, « I cento passi » et « Nos meilleures années ». Le jury souligne la présence de l’acteur et l’élégance de son interprétation.

ET POUR LA 1ERE FOIS

• Prix du public : PA-RA-DA de MARCO PONTECORVO. Ce 1er film remporte tous les suffrages d’un public venu en nombre assister à la compétition.