Publié le lundi, 26 janvier 2009 à 16h17
La couleur du soleil, roman d’Andrea Camilleri
Il faut toujours se méfier des auteurs de polars. Et cela dès la première ligne. Le roman risque d’avoir commencé avant même de commencer. Avec ce livre, qu'on ne peut pas définir comme un polar stricto sensu, Camilleri prouve une fois de plus qu’il est un maître dans la matière. Le piège est là où on ne s’y attendrait pas.
Le sujet principal du livre est Caravage et notamment son court périple sicilien. Il vient de s’évader du Fort Saint-Ange sur l’Ile de Malte. Caravaggio est un homme braqué. Il est très inquiet, il fait des cauchemars, il a des visions… Il cherche en vain un lieu sûr où s’abriter.
Il aurait donc séjourné à Licata et à Girgenti (Agrigente), poursuivi par la justice des Chevaliers et la condamnation papale. Comme tous bons romanciers, Camilleri mélange efficacement les éléments biographiques de la vie du peintre italien à la fiction. Et l’âme d’écrivain de polars prend le dessus lorsqu’il s’agit de trouver le prétexte pour cette balade dans le XVIème siècle.
Il s’agit d’un tout petit livre, qui ne fait que 138 pages, qui avec son style rapide et concis, même lorsqu’il s’agit de reproduire le langage du XVIème siècle, se laisse lire d’un seul trait.