Giovanni Mirabassi & Stéphane Spira "Spirabassi"

Par Karima Romdane

Un nouveau projet audacieux qui unit la douceur italienne de Giovanni Mirabassi à la singularité du saxophoniste Stéphane Spira. On garde encore en mémoire le jeu de ce duo exceptionnel entre le soprane de Shorter et les notes de Hancock. Souhaitons-leur la même réussite. A coup sûr, la mélodie et la complicité seront au cœur de cette relation inédite. Avec Giovanni Mirabassi - piano ; Stéphane Spira - sax soprane.

Giovanni Mirabassi
Pianiste et compositeur italien né à Pérouse en 1970, il a accompagné Chet Baker, Stefano di Battista, Flavio Boltro et Daniel Humair entre autres, Giovanni Mirabassi incarne une approche du jazz qui allie beauté et raffinement. Ce disciple d'Enrico Pieranunzi se décrit comme une sorte de Michel-Ange allié à Bill Evans et au Che Guevara, doté d'un sens esthétique et d'une limpidité de jeu phénoménal. En une dizaine d'années, récompensées par une Victoire du Jazz, un Prix de l'Académie et un Django d'or, le pianiste italo-parisien s'est imposé dans le panorama du jazz. Qu'il soit seul, en duo ou autre formation le style personnel tant apprécié de Giovanni Mirabassi est toujours le même, d'un grand lyrisme, une mélancolie doucement éclairée par un soleil réconfortant, et c'est le même univers poétique, que l'on retrouve dans ses compositions originales comme dans ses arrangements de chansons. En 2008, pour ses 10 ans de carrière en leader, le pianiste a publié un nouvel opus, son sixième Terra furiosa avec Leon Parker et Gianluca Renzi.

Stéphane Spira
Né en 1966, Stéphane Spira fait ses premiers pas musicaux au Conservatoire du 18ème arrondissement de Paris à l'âge de 6 ans où il apprend les bases du solfège. Après avoir écouté James Brown, Earth Wind & Fire, Led Zeppelin et Les Beatles, c'est seulement à l'âge de 17 ans qu'il découvre sa passion pour le jazz, parallèlement à ses études d'ingénieur scientifique. Après avoir obtenu son diplôme d'ingénieur en 1991, il part travailler au Moyen-Orient, en Arabie saoudite, où il joue et enregistre avec des musiciens arabes. Lors de brefs retours en Europe, il obtient le premier prix d'arrangement et de composition au Gaume jazz festival (Belgique) en 1994 et fin 1995, retourne à Paris, abandonne sa carrière d'ingénieur et se consacre exclusivement au jazz. En 1996, il crée son premier quartet avec Jean-Luc Roumier (guitare) dont le répertoire se constitue principalement de compositions originales. Le quartet donne des concerts réguliers en province mais surtout dans les clubs parisiens. Sa formation musicale prend un tournant décisif durant la saison 1999-2000 avec Michel Graillier. Ils forment un duo qui effectue une cinquantaine de concert durant cette période très formatrice pour lui. La disparition prématurée de Michel Graillier va l'amener vers d'autres rencontres musicales avec un bon nombre de jazzmen parisiens tels qu'Alain Jean-Marie, Wayne Dockery, Gildas Boclé, Michel Zenino, Gilles Naturel, Daniel Mille, Philippe Soirat et bien d'autres... Stéphane est également sollicité pour la réalisation de musiques de documentaires et de courts métrages. L'année 2003 voit le début d'une nouvelle collaboration ininterrompue avec Olivier Hutman