L'orchestre de chambre en concert à l'église de la Madeleine

Par Karima Romdane

Rita Kassabian et son Association "A.R.K." oeuvrant pour l'échange culturel autour de la musique présentent un concert autour de ses compositions ainsi que celles de Vivaldi et de Dvorak à l'église de la Madeleine. Rita Kassabian est née au Liban, elle se passionne pour le piano depuis son plus jeune âge. De 1996 à 1997, elle suit régulièrement les conseils de Walid Akl qui l'encourage à se parfaire en musique.Elle étudie, en parallèle au piano, l'harmonie, le contrepoint et l'analyse. En septembre 2001, elle est admise à la Schola Cantorum de Paris, sous la tutelle de Patrice Sciortino. En juin 2004, elle obtient le deuxième prix d'orchestration avec mention, puis en 2005, le premier prix à l'unanimité. De novembre 2006 à mars 2007, elle suit les conseils de Pierre Doury. En juin 2007, elle obtient, sous la tutelle de Patrice Sciortino, le premier prix de composition en musique de chambre, instrument seul, choeur et musique symphonique. Membre de la SACEM, elle est également la présidente des associations ARKOncerts et A.R.K., le but de cette dernière étant d'encourager l'échange culturel entre les jeunes talents.

Antonio Vivaldi Celui que les Vénitiens surnommèrent «il Prete rosso» est le musicien italien le plus célèbre de la fin du baroque: au nombre impressionnant de ses cantates, oratorios ou opéras s'ajoute une production sans précédent d'œuvres purement instrumentales, notamment de concertos, dont Vivaldi fixera la forme en trois mouvements, et parmi lesquels les seules Quatre Saisons , inlassablement jouées et rejouées, suffiraient à sa gloire. Tout au long de son œuvre, Vivaldi développera un style très personnel, caractérisé par une dynamique importante du rythme, des contrastes de masses sonores fréquents, des marches harmoniques et des basses simples, souvent répétées. Les mélodies sont fréquemment construites sur des arpèges, ce qui renforce le sentiment harmonique.

Anton Dvorak compositeur romantique, est l'un des trois « grands » de la musique tchèque avec Smetana et Janacek. La majorité de la musique de Dvorak, notamment ses 9 symphonies, ses Chants moraves, ou ses Danses slaves, traduit l'attachement du musicien pour le folklore populaire tchèque qu'il intègre de manière originale dans ses compositions. Agé de 38 ans, Dvorak part pour l'Angleterre où il écrit sa 7ème symphonie et connaît un immense succès. Il se consacrera ensuite à l'oratorio et à l'opéra avec des oeuvres comme Sainte Ludmilla ou Rusalka dont les thèmes slaves le rapprochent de sa patrie. Nommé directeur du conservatoire de New York en 1892, Dvorak, impressionné par les pays américain qu'il découvre, se consacre à sa 9ème et ultime symphonie dite « du nouveau monde ». Ce chef-d'oeuvre lui assure une renommée internationale. Après 3 ans passés aux Etats-Unis, le compositeur revient à Prague en 1895 où il deviendra directeur du conservatoire en 1901 et y décède en 1904.

Jean Jacques Werner est né à Strasbourg le 20 janvier 1935. Il effectue ses premières études musicales au conservatoire de sa ville natale ou il obtient successivement un premier prix de harpe, de cor et de direction d'orchestre. Il poursuit ensuite ses études à la Schola Cantorum à Paris dans les classes de Pierre Wissmer, Daniel- Lesur et Léon Barzin. Jean-Jacques Werner est un chef d'orchestre extrêmement prolixe, notamment dans la création d'œuvres contemporaines. Compositeur, il a écrit plus d'une soixantaine de pièces de musique instrumentales, un opéra, de nombreuses pièces pour ensemble symphonique. Il a été le fondateur de l'Ensemble instrumental du Val-de-Marne en 1970 et de la Jeune Philharmonie du Val-de-Marne en 1981.

Direction : Jean-Jacques Werner ; Flûte solo : Hanna Kunicka avec au programme :
Antonio Vivaldi : Concerto No 2 La notte, pour flûte, orchestre à cordes, op X/ RV 439
Anton Dvorak : Sérénade pour cordes op 22
Rita Kassabian : Suite pour cordes (création); Concerto pour flûte, orchestre à cordes, harpe, cor, timbales et percussions (création)