Publié le lundi, 7 septembre 2009 à 16h37
Souvenirs d’Italie (1600-1850). Chefs-d’œuvre du Petit Palais
A partir du 29 septembre 2009, le « Petit Palais » s’invite au « Musée de la Vie romantique » et propose une sélection d’œuvres issues de ses collections et signées d’artistes français ayant visité l’Italie du XVIIe siècle au milieu du XIXe siècle. La péninsule italienne, patrie de tous les arts, offre le parcours initiatique obligé des jeunes peintres en quête d’idéal, en particulier les lauréats du Prix de Rome, rejoints par poètes, écrivains et jeunes aristocrates qui achèvent leur éducation par le fameux Grand Tour.
Leurs thèmes de prédilection sont les vestiges et les ruines romaines, l’iconographie mythologique, les monuments de la Renaissance, et naturellement les jeunes beautés romaines (comme Marietta, idéalisée par Corot). Leur palette s’éclaire à la lumière transalpine, devant des paysages si éminemment « pittoresques ». L’exposition présente une centaine d’œuvres (peintures, dessins estampes et sculptures) tantôt exécutées sur le motif et reprises à l’atelier, tantôt recomposées au retour des artistes en France.
Pour le XVIIe siècle, une large place est réservée au peintre, au dessinateur et graveur d’exception Claude Gellée dit Le Lorrain. Le très spectaculaire décor mythologique de huit peintures monumentales par Hubert Robert, provenant de l’ancien Hôtel de Beaumarchais, sera recomposé pour la première fois depuis 1818. Six de ces peintures ornent aujourd’hui les salons de l’Hôtel de Ville, elles sortiront exceptionnellement pour être présentées avec celles provenant du Petit Palais. En regard, figureront des oeuvres signées Fragonard, Joseph Vernet, Vien...
L’attrait romantique des français pour l’Italie au XIXe siècle se poursuit avec Ingres, Granet, Prud’hon et Corot. Parmi les inédits seront présentées d’étonnantes aquarelles de Charles Garnier, l’architecte de l’Opéra de Paris, réalisées lors de son séjour à la Villa Médicis, ainsi que deux plâtres du jeune Carpeaux et deux peintures à l’huile de Charles Blanchard : son autoportrait et celui du jeune compositeur Charles Gounod. Une vingtaine de céramiques et bronzes antiques rapportés par les frères Dutuit complète l’ensemble.
Sophie Renouard de Bussierre, conservateur en Chef du Patrimoine au Petit Palais, nous rappelle que « Jusqu’aux premières décennies du XVIIe siècle, ce fut toujours par rapport aux sollicitations de l’art italien que les diverses écoles nationales d’Europe ont réagi tandis que les voyages et échanges Nord/Sud s’intensifient dans les deux sens. De ces interactions témoignent des courants et des expressions artistiques diverses : l’Ecole de Fontainebleau en France et les différentes formes du maniérisme européen, le renouveau « italianisant » aux Pays-Bas, puis l’expansion généralisée du caravagisme, avec ses versions « luministes » en France et en Hollande, et « ténébristes » en Espagne ».
Informations pratiques
Musée de la Vie romantique plan d'accèsHôtel Scheffer-Renan - 16 rue Chaptal - 75009 Paris
Tél. 01 55 31 95 67
Dates : du 29 septembre 2009 au 17 janvier 2010
Partenariat Musée de la Vie romantique / L'Italie à Paris
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