Marcovaldo

Par Rédaction

A mi-chemin entre librairie, café et cantine branchée, Marcovaldo se veut un lieu de rencontre de l’italianité à Paris. Après quelques hésitations, nous avons décidé de le classer parmi les cafés car c'est, à notre avis, d'abord un « bar » sympathique, avec différents types de cafés et cappuccino, dont un cappuccino sbagliato (mal réussi), qui fort de ses défauts est facturé plus cher que sa version correcte.

Dans la salle, deux bibliothèques proposent quelques titres à la vente. On ne peut pas proprement parler de « librairie », car le choix et très limité. Disons, qu'on peut s'y rendre avec l'idée de se faire conseiller un livre ou un DVD mais pas d'en acheter un dont on aurait entendu parler.

Le point fort de Marcovaldo est sans aucun doute la riche programmation culturelle proposée autour de l'Italie (expositions, « apéritals », lectures, rencontres avec les auteurs, soirées jazzy, souvent assez originales), que l'on diffuse régulièrement sur notre site.

Depuis peu Marcovaldo est également un restaurant, mais le résultat nous laisse sceptiques. La Péninsule est indéniablement beaucoup moins présente dans les assiettes. Leurs brunchs du samedi et du dimanche (21 €) rencontrent un certain succès, grâce à des produits de qualité. Le soir, en revanche, mis à part charcuterie et fromages, le restaurant n'affiche que quelques rares plats aux consonances italiennes. Pour le reste c'est une cuisine apatride. Une fusion débridée qui nous laissent un peu songeurs.

Ainsi, en entrée, on ne pourra vous proposer qu’une panzanella, qui se résume à une simple salade de légumes de saison avec du pain (8 €) ou une assiette de jambon aux herbes ou un trio de fromages italiens AOP (8 €) qui ne demandent pas de grands efforts en cuisine.

De même, le choix des plats sera réduit à une Soupe bio du jour avec pain grillé (12 €, quand même !) et, à nouveau, un triomphe des salades, mozza et jambon (italien ?) (13 €). Un peu plus original parmi les plats du jour, la kitcheree sorte de risotto indien assez savoureux. (12 €).

Côté desserts, soyez rassurés, ils afficheront tous leur étiquette maison et bio (comme la tarte aux abricots et le cheescake au chocolat, 7 €), sans pour cela casser des briques. De même pour les vins, comme le pichet de vin sarde (11 €) que nous avons choisi : honnête mais sans plus.

Le menu dégustation à 30 €, un aperçu des spécialités du jour, est très décevant notamment par la quantité homéopathique des échantillons servis.

Publié le mercredi, 12 février 2014 à 11h51