Restaurant Michelangelo

Par Rédaction

Depuis deux ans, à deux pas de la Place des Abbesses au 3 rue André Barsacq, si vous apercevez une Ape Piaggio jaune Lamborghini garée, vous êtes sûrs d'être au bon endroit pour découvrir un tout petit coin de l'Italie du sud. Vous serez, en effet, chez Michelangelo, un restaurant que vous n’oublierez pas si aisément.

Le restaurant compte environ 14 couverts avec une grande table conviviale dans une salle ouverte sur la cuisine, du coup, tout au long de votre repas vous pourrez voir le chef en direct.

L'ambiance est très cordiale voire familière. En effet, Michelangelo a l'habitude de finir la soirée en dînant et en bavardant avec les derniers clients.

La salle a été complètement conçue par Michelangelo, le propriétaire, qui a déployé tout son imagination et son originalité. C'est un drôle de mélange entre les souvenirs siciliens au niveau des arcs, de la cheminée peinte à la chaux et des détails très vaguement design. À cela, s’ajoute tout un ensemble d'objets des plus hétéroclites qui font de ce petit restaurant une espèce de « chambre des merveilles ».

Rien n'est moins classique que « Michelangelo », à commencer par la carte qui, en effet, n'existe pas. C'est le chef qui décide au jour le jour, d’un menu unique pour tout le monde. Ce qui donne la certitude de manger de la nourriture saine, bonne, choisie selon la saison.

Le chef qui est seul en salle comme en cuisine nous a concocté une entrée constituée par quatre « assaggi » délicieux. On a donc goûté du potiron « agrodolce » (aigre-douce) agrémenté de menthe, simple et extraordinaire en même temps. Ensuite, une salade d'oranges, fenouil et harengs , dont tous les ingrédients viennent de Sicile, le chef tient à le préciser. La Salade est légère, et croustillante, le jus des oranges mélangé à une très bonne huile sicilienne est frais et succulent. Comme troisième met, on nous a proposé une petite mozzarella de bufflonne qui était bonne malgré l'ajout, à notre avis inutile, d'épices. Et pour finir, un « arancino », plat typique de la cuisine sicilienne. Il s’agit d'une boulette de riz panée et frite. Ceci est la base pour plusieurs sortes d'arancini, le nôtre étant au gorgonzola; une petite merveille sagement préparée.

Comme plat principal, on nous a proposé des Spaghetti aux calamars et câpres de Pantelleria, ces derniers sont particulièrement recherchés et appréciés en Italie. Les pâtes, bien al dente et en quantité généreuse, la sauce très bonne préparée sur le champ avec des ingrédients frais et d'excellente qualité.

On a terminé par un cannolo sicilien maison comme le faisait la grand-mère de Michelangelo dont la crème à la ricotta était tout simplement superbe. Le tout pour un prix très correct de 25 euros par menu.

Comme vin, on a choisi un Negramaro del Salento (32 euro), qui était bon et qui a dignement accompagné notre repas.

Dans l'ensemble « Michelangelo » est un restaurant qui mérite une visite au moins pour deux raisons : tout d'abord parce qu’on est sûr de bien manger et puis parce qu’ici on peut retrouver l'ambiance simple et chaleureuse de l'Italie du terroir. Unique et authentique âme de la « Botte », celle-ci, grâce à Michelangelo, ressort ici, contre toute tentative de standardisation et aplatissement de la mondialisation.

Publié le mercredi, 10 février 2010 à 10h09