Publié le jeudi, 5 mars 2009 à 12h00
Nouveau cinéma italien et classiques
La neuvième édition du festival Terra di cinéma proposera au public francilien une belle sélection de films italiens des dernières années ainsi que trois “films du patrimoine” c'est à dire des classiques incontournables du cinéma transalpin. Parmi les nouveaux films la plupart d'entre eux n'a pas encore été dristribuée en France, et on ne peut pas dire s'ils le seront. Il s'agit donc de films en exclusivité qu'on aura peut-être jamais la possibilité de voir dans les salles.
Il Dolce e l'amaro (Le doux et l'amer)
Italie – 2007 Réalisation : Andrea Porporati. Interprétation : Fabrizio Gifuni, Luigi Lo Cascio, Donatella Finocchiaro, Ornella Giusto.
Sicile, début des années 1980. Le jeune Saro est pris en charge après la mort en prison de son père par Don Gaetana Butera, mafieux local. Il commence ainsi sa carrière a Cosa Nostra jusqu’au jour où il doit tuer quelqu’un qu’il connaît bien. Dans la vie, il y a le doux et l’amer. C’est ce qu’apprendra, à ses dépens, notre aspirant mafieux.
« Encore un film italien sur la mafia… Certes. Mais attention : Il dolce e l’amaro, s’inscrit dans la meilleure veine d’un genre magistralement relancé voici trois ans par le remarquable Romanzo criminale de Michele Placido »
Tutta la Vita Davanti (Toute la vie devant soi)
Italie - 2008. Réalisation : Paolo VIRZI. Interprétation : Isabella Ragonese, Sabrina Ferilli, Elio Germano, Valerio Mastrandea, Massimo Ghini.
Marta, brillante jeune diplômée, se voit fermer une à une les portes du monde du travail correspondant à sa formation. Embauchée dans un call center pour vendre un dépurateur d’eau miraculeux, elle va naviguer dans un monde d’aliénation, celui de tous les jeunes en emploi précaire. Isolée du reste du monde, cette entreprise va se révéler une sorte de monstre qui formate les jeunes travailleurs à la manière d’une télé réalité. Tutta La Vita Davanti est un portrait alarmant de notre société actuelle, d’une Italie douce et « moderne » et qui nous laisse un arrière goût amer.
Pranzo di Ferragosto (Le déjeuner du 15 août)
Le travail de Gianni, quinquagénaire, est de s’occuper de sa vieille maman, bourgeoise déchue, capricieuse et oppressante. Pour payer les charges de leur appartement, Gianni accepte d’héberger la mère et la tante de son syndic. Une troisième « mère abandonnée » vient se joindre à eux. Cette maison de retraite improvisée devient le théâtre d’une série de gags tout en nous offrant de nombreuses pistes de réflexion à propos de nos anciens.
La Giusta Distanza (La bonne distance)
Italie - 2007. Réalisation : Carlo Mazzacurati, interprétation : Giovanni Capovilla, Fabrizio Bentivoglio, Giuseppe Battiston, Valentina Lodovini.
Concadalbero est un petit village dans le delta du Po qui semble hors du temps. C’est dans ce décor qu’a lieu la rencontre entre Hassan et Mara. Lui est un mécanicien tunisien estimé et respecté, elle est une jeune institutrice qu’un remplacement a amenée ici. Giovanni est un jeune journaliste qui sera le témoin de leur histoire tragique.
« La Giusta distanza est le portrait d’un pays malade, où il est inutile de chercher les coupables car personne n’est innocent. ». Alberto Crespi - l’Unità
Mar Nero (Mer noire)
Italie - 2008, réalisation : Federico Bondi, interprétation : Ilaria Occhini, Dorothea Petre, Maia Morgenstern, Vlad Ivanov
Angela, une jeune roumaine quitte son mari et son pays pour aller gagner de l’argent en Italie en s’occupant de Gemma, une vieille dame acariâtre et malade. La présence d’Angela est imposée à Gemma par son fils, mais celle-ci est incapable de se débrouiller seule et est obligée d’accepter la cohabitation. Angela va aider Gemma à faire le deuil de son mari et a envisager à nouveau l’avenir. « Ce film est une leçon de tolérance, d’acceptation, de pardon et d’espérance ».
Aspettando ile sole (En attendant le soleil)
Italie - 2008, réalisation : Ago Panini, interprétation : Vanessa Incontrada, Raoul Bova, Gabriel Garko, Corrado Fortuna
L’Italie dans un endroit indéterminé au début des années 1980. Trois canailles trouvent refuge dans un hôtel perdu aux limites du monde. Pour se distraire ils prennent en otage le réceptionniste. Dans cette intrigue, hors du temps, rien ne semble établi à l’avance. Dans chaque chambre se déroule une histoire différente. Dans l’intrigue de chacune de ces histoires les parois s’annulent et les portes s’ouvrent en dévoilant le fil qui noue les destins de tous les autres.
Il Rabdomante (Le Sourcier)
Italie - 2007, réalisation : Fabrizio Cattani, interprétation : Pascal Zullino, Andrea Osvart, Francesco Dominedo, Riccardo Zinna, Nando Irene
Harja, une jeune femme originaire de l’Est est en fuite. Elle tente d’échapper à Cintanitt, mafieux de la région des Pouilles. Elle trouve refuge dans la ferme de Felice, un quadragénaire schizophrène qui possède un don hors du commun : celui de découvrir des sources dans une région aride, où l’eau représente un enjeu économique considérable. « Presque un western sudiste, dans le soleil aveuglant de la Basilicata, splendide et âpre. » Massimo Lastrucci - Ciak
Il Papà di Giovanna (Le Papa de Giovanna)
Italie - 2008, réalisation : Pupi Avati, interprétation : Silvio Orlando, Francesca Neri, Ezio Greggio, Alba Caterina Rohrwacher
Giovanna est une adolescente, timide et hors norme. Son père, peintre raté, dont la vie est complètement dédiée à son éducation, passe son temps à la rassurer sur sa supériorité intellectuelle et culturelle. Son objectif est de lui assurer un avenir brillant, dans un milieu social qui n’est pas le sien, mais tout va se transformer le jour où, par jalousie, Giovanna tue sa seule amie. Pupi Avati raconte Bologne pendant le fascisme et offre à Silvio Orlando, rôle principal, un prix d’interprétation à la dernière Mostra de Venise.
Mais Terra di cinema, est aussi une invitation à revoir des classiques du cinéma italien. Cette année c'est au tour de trois films incontournables du "neorealismo" : Il Vangelo secondo Matteo (L’Evangile selon Saint-Matthieu), film réalisé en 1964 par Pier Paolo Pasolini, Riso amaro (Riz amer), le film de Giuseppe De Santis, tourné en 1948 avec le très jeunes Vittorio Gassman et la sensuelle Sivana Mangano et pour terminer I Ladri di biciclette (Le Voleur de bicyclette), le film de 1948 de Vittorio De Sica qui n'a pas besoin de présentation.
Informations pratiques
Cinéma Jacques Tati29bis avenue du Général de Gaulle - 93290 Tremblay-en-France (RER Vert Galant), tél. 01 48 61 94 26
Dates : du 11 au 31 mars 2009