Enza e famiglia
« Enza e famiglia » remplace Procopio Angelo depuis juin 2011. La devanture n’a nullement changé et le nom du propriétaire précédent est toujours là. Ce qui peut provoquer des malentendus si on ne connaît pas le chef toscan qui officiait avant. D’autant plus que la cuisine, elle, n’est plus celle qu’elle était. Exit les friandises, goûteuses et originales, concoctées par le cuisinier chevronné. Aujourd’hui on fait plutôt de l’assemblage.
Entrées. Une pléthore d’entrées sur l’ardoise (ici il n’y a pas de carte), de la charcuterie, des crostini misti un peu passe-partout (18€ l’assiette pour 2), de la burrata et de la mozzarella… mais aussi du saumon fumé (10€), de qualité moyenne, sur un lit de salade, qu’on a du mal à situer quelque part à l’intérieur de la Botte. La seule entrée qui se distinguait un peu était la polenta, parmesan et huile aux truffes (7€), onctueuse et forte en saveur.
Plats. Lorsqu’il s’agit de mets cuisinés le choix devient moindre. Les paccheri, type de pâtes napolitaines, alla norma, recette sicilienne, facturés 10€, sont bons, sans être exceptionnels. Les tagliatelles aux gambas et haricots verts (15€) ont beau être colorées, elles restent fades. Les fusilli légumes et scarmorza (15€) sont correctes sans plus. Les lasagne, quant à elles (16€), sont comme le reste : ni vraiment bonnes, ni mauvaises…On notera simplement une variante de la recette classique par la présence de petits pois dans le sugo (sauce)
Desserts. Si on veut goûter autre chose que le sempiternel tiramisù (ici, à 6€, fait maison et bien moelleux), le choix d’un dessert s’avère difficile. Le babà, au rhum ou au limoncello, est industriel, ainsi que la pastiera napolitaine (6€), qui est cependant assez bonne. La panna cotta maison (5€) à la saveur de mangue est délicieuse.
Un bon petit vin des Pouilles, un Salice du Salento pour être précis, est proposé à 15€. Prix tout à fait correct.
Si sur le plan de la forme, la différence avec Angelo Procopio est presque imperceptible. Sur celui de la substance, hélas, la musique a changé radicalement. La cuisine est devenue banale et sans intérêt. A remarquer aussi l’écart surprenant entre les prix sur place et à emporter, carrément le double.
Publié le jeudi, 1 mars 2012 à 09h48
Informations pratiques
Enza e famiglia89, rue Saint-Honoré - 75001 Paris (M° Les Halles / Louvre-Rivoli)
Tél. 01 40 41 06 25
Ouverture : fermé dimanche
Réactions :
Tout à fait 'accord avec le commentaire de la rédaction. J'ajouterai qu'il ne faut pas se présenter avant 12h15, sans quoi on tombe sur tout ce petit monde là qui n'est pas encore réveillé et on vous fait patienter devant l'entrée !
Si vous avez le malheur de demander du parmesan avec les pâtes on vous ramène un coquetier ou une tasse à café avec un vague fond de parmesan ! La radinerie poussée à l'extrême pour des pâtes quelconques vendues ici au prix de l'or !
Pas la peine non plus d'espérer avoir un pichet de vin vendu en quart : ici, c'est le verre ou le demi-pichet histoire de bien vous en foutre plein la gueule au niveau de la facturation.
Bref tout est à l'avenant pour une addition salée !
J'avais pris les tagliatelles aux gambas et haricots verts : les haricots : surgelés et les gambas avaient subi une cure d’amincissement extrême.
Quand au pain, il est chichement servi dans un pot en ferraille.
Service lent, et qui se permet des réflexions...
C'est pas la classe, mais ça encore on pourrait le supporter s'il n'y avait pas cette radinerie obsessionnelle, ces portions congrus, ce parmesan chichement servi.
A vous de voir