Pizzeria Lucky Luciano

Par Rédaction

Partout dans le monde, une enseigne aux allures mafieuses est gage d’intrigue et réussite pour tout restaurateur italien. C’est sur cet adage malin que repose la Pizzeria Lucky Luciano de Strasbourg-Saint-Denis, hommage à l’un des plus grands gangsters italo-américains de tous les temps. Aux murs, l’affiche du film homonyme de Francesco Rosi avec Gian Maria Volonté campe avec solennité. Avec de telles références, dommage que la pizza de Lucky Luciano ne nous « tue » pas !

Élaborée à partir d’un empattement de farines exclusivement italiennes fermenté pendant 4 jours, censé apporter croquant et moelleux, la pizza de Lucky Luciano s’avère en fait aussi pauvre que les décors ‘Arte povera’ de la salle et les manières spartiates de la serveuse qui nous accueille. Au programme, une sélection sans risques ni surprises de grands classiques de la tradition pizzaïola, entre 10 et 16€.

La Margherita (10€) sans basilic, avec très peu de mozzarella, et pas de la meilleure, la pâte assez dure et peu levée, est bien loin des règles de l’art. La Quattro formaggi (14€), version blanche, ne nous éblouit pas non plus: la pâte durcit trop rapidement pour avoir le temps de prendre son temps.

Notes un peu meilleures pour la Bufala (16€), une pizza à la sauce tomate avec des ingrédients de qualité, de la mozzarella di bufala crue, de la roquette et des tomates cerises, et le Calzone napolitain (15€), fourré, selon la tradition, de mozzarella, sauce tomate et « salamino piccante » (saucisson piquant): copieux et plutôt goûteux.

Complètent la carte des Planches de charcuterie / fromages (13€) et des Salades variées (12€) proposées en entrée, qui n’ont franchement pas l’air de révolutionner la gastronomie italienne, de même que la Birra Moretti (4.5€) choisie comme boisson, ainsi que le sempiternel Tiramisù (6€) qui trône parmi les desserts, ne peuvent qu’apporter une vague et mélancolique impression de déjà-vu.

Ceci dit, la sympathique cour des Petites-Écuries, où Lucky Luciano a posé il y a un an ses valises, vaut à elle seule une visite.

Publié le lundi, 21 janvier 2013 à 08h00