Trattoria l’oca nera
Malgré le nom accrocheur, cet endroit ne présente, à notre avis, aucun intérêt gastronomique. La salle est sympathique, colorée avec des images et des objets très hétéroclites aux murs. Un portrait gigantesque de l'acteur américain Leonardo di Caprio avec cape et épée se trouve face à l'entrée.
La carte est totalement inintéressante. En entrée, rien ne sort de l’ordinaire. Nous nous sommes résignés à prendre des « legumi misti » (sic !) et une assiette de charcuterie de la Valtellina. Pour les premiers, nous avons demandé si ces « legumi » n’était pas une traduction maladroite de verdure (légumes), car le mot legumi en italien ne désigne que les légumes secs (haricots, poix chiches, lentilles…). Le patron nous a confirmé qu’il s’agissait bien de légumes. Le résultat faisait penser nettement plus à la cuisine libanaise qu’à la cuisine italienne. À côté des aubergines et des courgettes, il y avait en effet des pois chiches, des lentilles… tout était bon, mais une entrée pareille en Italie, nous n’en avons jamais mangé.
L’assiette de la Valtellina, région montagneuse au nord-est de Milan n’était en réalité qu’un assortiment de charcuterie italienne : jambon de Parme (Emilie-Romagne), Mortadella de Bologne, saucisson… La Valtellina n’était pas très représentée.
Mais la grande déception est arrivée avec le plat. Dans la banalité de la carte, nous avons remarqué la présence du fegato alla veneziana, un plat qui, lorsqu’il est bien préparé, est absolument exquis. Lorsque le patron nous a demandé « quelle cuisson voulez-vous pour le foie ? », nous avons compris notre erreur. C’est un peu comme de demander si on veut un bœuf bourguignon bleu, à point ou très cuit. Pour le fegato alla veneziana, le foie doit mijoter longtemps et l’oignon doit se fondre jusqu’à créer une sauce, un peu comme dans la goulache hongroise (d’ailleurs toute la cuisine de la Vénétie a subit des influences et des emprunts à la cuisine d’Europe orientale). Le foie était à peine cuit, l’oignon idem et le comble, c’est que le patron nous a servi en accompagnement des pâtes (en l’occurrence, des fusilli à la sauce tomate). Ce n’était donc pas bon, pour ne pas dire immangeable. Et dans tout ça, l’Italie était aux abonnés absents.
Le choix des vins est très limité. Nous avons goûté un primitivo des Pouilles qui, comme souvent, était bon.
Le tiramisù, fait maison, était très bon et a un peu sauvé le repas. Mais si vous voulez manger italien, ce n’est vraiment pas la bonne adresse.
Comptez environ 35 euros par personne (vin inclus) .
Publié le jeudi, 2 octobre 2008 à 10h49
Informations pratiques
Trattoria l’oca nera plan d'accès35, Rue bergère - 75009 Paris (M° Grands Boulevards)
Tél. 01 42 46 22 47
Ouverture : ouvert tous les jours
Réactions :
je suis surpris mais pas étonné des commentaires sur l'Oca Nera.
C'est un vrai restaurant italien, au-delà des palts qui sont à la carte et qui sont parfois très moyens.
Là où je retrouve toute son italianité dans cette charmante et savoureuse table, c'est justement grâce au patron.
ça fait des années que je fréquente l'Oca Nera et je n'ai jamais demandé la carte en me fiant toujours aux bonx conseils du patron qui sait toujours vous conseiller ce qu'ila de plus frais et de meilleur au jour le jour.
Il est vrai que s'il est absent, car il a plusieurs restaurants dans le quartier, mieux vaut revenir quand il sera là et éviter de prendre des plats à la carte, cette dernière étant très touristique et adapté à la clientèle des nombreux hôtels aux alentours.
Demandez à parler à Gigi, de la part de Fabio, il vous servira comme il faut sans surprises et avec déléctation et grand plaisir.