Amaro, douceur de l’amertume
A mi-chemin entre un restaurant et un bar, Amaro s’apparente à une ambassade de la boisson « amère » italienne. De l’autre côté des Alpes, l’apéritif et le digestif sont presque toujours amères. Le digestif a carrément adopté l’adjectif pour se définir. Prendre un « amaro » en fin de repas et un geste très fréquent dans la Péninsule.
Quand on parle d’amaro, de goût pour l’amer et l’amertume on pense tout de suite à l’Italie. Les transalpins en raffolent. Et pas qu’à l’apéritif et au digestif. La plupart des légumes qui font la notoriété des Italiens car à la base de plusieurs recettes qui commencent à franchir les Alpes (cime di rapa, cicoria, radicchio, puntarelle…), ont une amertume plus ou moins prononcée.
Philippe Baranes, propriétaire également de l’excellent restaurant Il Cuoco galante, s’est inspiré des Bacari vénitiens. Au programme : une pléthore de cocktails, autour de 11 €, des classiques (bellini, negroni, spritz...) aux créations ; la plupart des « amari », entre 6 et 10 €, (montenegro, cynar, ramazzotti, averna…) mais aussi de la bière artisanale et d’excellents vins, comme le furlani macerato, vin naturel pétillant (8€/verre).
Pour accompagner votre verre, vous avez le choix entre plusieurs spécialités, proposées sous forme de bouchées, autour de 3-4 € : mozzarella in carrozza, supplì, polpette, panino con la porchetta, focaccia di Recco, vitello tonnato, frittura mista.
Des propositions intéressantes dont une bonne partie introuvable à Paris. Un périple gourmand qui touche la plupart des régions italiennes. Si la mozzarella in carrozza vous sera servie en version revisitée, les autres spécialités sont préparées de façon plus fidèle à l’originale. Tout est très bon, la friture est parfaite et finalement étonnement digeste. Mention spéciale pour la focaccia, les polpette et les supplì.
Publié le lundi, 5 octobre 2020 à 09h52
Informations pratiques
- Amaro
- 38 Rue Condorcet - 75009 Paris
- Fermé dimanche et lundi