Amore e gelosia

Par Rédaction

Attention le restaurant a fermé. A sa place vous trouverez Sense Eat

« Cuisine et cinéma » font bon ménage. Dans le cinéma italien notamment, les scènes de volupté culinaire sont très fréquentes. Sans atteindre la jouissance fatale de la Grande bouffe, dans les films de réalisateurs transalpins, il y a presque toujours quelques séquences de plaisir du palais.

Les murs de ce petit restaurant, dont le nom fait référence à Pane, amore e gelosia de Luigi Comencini, film de 1954, sont jonchés de photos de grands acteurs italiens : Monica Vitti, Alberto Sordi, Vittorio Gassman, Sophia Loren.

Rien à dire sur le cadre d'une élégance épurée, peut-être un tantinet froid, réchauffé par l'accueil très cordial.

Un rapide coup d’œil à la carte permet de remarquer tout de suite les liens étroits qui le lient à l'autre restaurant parisien du même propriétaire : Café Artcurial, restaurant qu'on apprécie particulièrement. Les exquis plin aux trois rôtis, faits maison par la mamma d'Enrico, sont une tentation irrésistible.

En entrée, le vitello tonnato piemontese, fines tranches de veau accompagnées d'une sauce au thon, (15 €) frôle la perfection, qui, comme chacun le sait, n'est pas de ce monde. La Polenta e gorgonzola (15 €) est tout aussi soignée et savoureuse. Les calamari fritti, friture de calamars (17 €) arrivent sur la table bien chauds et accompagnés de légumes également frits. Les mollusques sont bons et croustillants.

Concernant le volet des pâtes, les linguine alle vongole, linguines aux palourdes (21 €), servies dans une poêle, sont savoureuses. Les palourdes sont fraîches et en quantité généreuse. Un bon plat typique issu de la cuisine familiale. Les plin di mamma Lidia (19 €), des ravioli maison farcis aux trois rôtis avec sauce au beurre, à la sauge et au vieux parmesan, est une belle composition aux saveurs douces et délicates.

Quant aux gnocchi alla bava (19€), si le nom peut paraître peu ragoutant, il s'agit en réalité d'un plat succulent que deux régions limitrophes se disputent : le Piémont et la Vallée d'Aoste. La version d'Amore e gelosia est particulièrement intéressante. Le cuisinier a ajouté de la betterave aux pommes de terre. Résultat : Une touche de couleur violet mais également une légère note sucrée qui se marie parfaitement avec le taleggio, fromage au caractère bien plus trempé que la fontina qui est traditionnellement utilisée pour cette recette.

En dessert, ne ratez pas l'exquis bonèt (8,50 €) réalisé selon la recette traditionnelle de mamma Lidia, la maman d'Enrico. Il s'agit d'une spécialité du Piémont introuvable ailleurs à Paris. Plus d'information sur le bonèt dans notre page consacrée à l'Opération Dolce.

Pour accompagner votre repas, le Piémont ne manque certainement pas d'excellents vins. Le Nebiolo delle Langhe (36 €) par exemple est un très bon choix.

Publié le mardi, 17 février 2015 à 13h57