Brutti e cattivi, pizzeria Paris 20

Par Stefano Palombari

Les cinéphiles se souviendront certainement de ce film d’Ettore Scola, Brutti, sporchi e cattivi (Affreux, sales et méchants), et surtout la scène où Giacinto et Isida s’empiffrent de coda alla vaccinara (queue de bœuf à la romaine). Exit la cuisine romane, c’est la pizza à l’honneur de Brutti e cattivi version parisienne, orphelins déjà dans le nom de l’adjectif sporchi (sales).

Ouvert depuis quelques mois dans un arrondissement, où les bons restaurants transalpins commencent à fleurir, ce restaurant, géré par un jeune couple de Napolitains contribue à la démocratisation de la bonne cuisine italienne.

La margherita (9,50 €), repère essentiel pour tout féru de pizza est proposée sous la barre symbolique des 10 €. Une pizza plus élaborée comme l’Abra Calabria (fior di latte, provola, oignons caramélisés, aubergines, ‘nduja) est proposé à 14,80 €. Mise à par la margherita, les noms des autres pizza sont tous des jeux de mots inventés par les propriétaires : tonno subito (au thon), arcimbolda (au légumes), spackanapoli (au speck), Gomorra (à la saucisse napolitaine coupée au couteau).

La pâte est très bonne : Bien levée et moelleuse comme il faut. On remarque l’utilisation de farines moins raffinées, ce qui n’est pas une mauvaise nouvelle pour votre digestion. D’ailleurs après avoir consommé nos pizza nous n’avons eu aucun problème de digestion ni sensation de soif (symptôme évident d’une mauvaise poussée de la pâte). La margherita est bonne, goûteuse, parfaitement garnie avec des ingrédients de bonne qualité. L’Abra Calabria est une très bonne surprise. Le résultat est particulièrement savoureux.

En dessert, pour l’instant, pas de spécialités napolitaines mais le jeune couple nous a assuré qu’ils y travaillent. Vous pouvez accompagner votre repas d’un verre de vin bio rouge ou blanc. Là aussi la carte évolue pour trouver l’accord parfait avec les pizzas.

Publié le mercredi, 24 avril 2019 à 09h32