Il Goto, osteria d'Italia

Par Rédaction

Si vous ne connaissez pas très bien la cuisine de l’Italie septentrionale, le restaurant Il Goto (« petit coup à boire », en dialecte vénitien) vous permet un voyage gourmand à la découverte des saveurs de la Vénétie et des régions du Nord-est.

Situé entre Nation et Bercy avec une vue prenante sur la mairie du XII arrondissement, Il Goto ouvre en décembre 2012 en lieu et place du restaurant Mamma Filomena, grâce à l’enthousiasme de deux jeunes italiens, le chef Simone et Marzia à l’accueil, qui font chanter leur accent et affichent une bonne dose d’expérience dans la restauration de qualité. Décor sobre mais chic, ambiance agréable, produits authentiques et bien préparés: voici les mots-maîtres de cette trattoria.

La carte, restreinte et étudiée, illustre une gastronomie à la fois classique et moderne. En entrée, nous nous sommes laissés séduire par une Mille feuille de ricotta cuite au four, avec polenta e sauce romesco (12€), qui s’avère un choix très réussi tellement on redemanderait encore et encore. La sauce romesco, à base de tomates, poivrons, amandes et ail, est parfaite pour accompagner la polenta durcie et la pâte mille-feuille friande.

Temps fort de la cuisine de Il Goto, les pâtes fraîches faites maison sont assez select. Nous optons pour l’originalité des Canederli avec saucisse et sauce au goulasch de bœuf épicé (15€), des gnocchis de pain typiques de la cuisine du Trentin haut Adige, variante italienne des Knödels tiroliens. Dans la version « gotienne », la sauce, qui n'est pas assez relevée, confère à l'ensemble une certaine fadeur. Un bon point tout de même pour l'originalité même si le prix nous semble excessif pour un plat de la cuisine pauvre.

En alternative, les Tagliatelles au confit de veau et aux asperges vertes (16€) sont proposées dans une belle présentation aux saveurs raffinées.

Parmi les « secondi », le Filet de turbot (« rombo », en italien) à la plancha, avec son aigre-doux de poivrons à la vénitienne (20€) se fait remarquer pour la fraîcheur des matières premières, la justesse de la cuisson et l’association heureuse de couleurs et saveurs.

La carte de vins, pauvre en premiers prix, a le mérite de faire découvrir des bouteilles méconnues sur les tables parisiennes. Par exemple, le Meczan Pinot Nero (Hofstatter 2009, 29€) que nous choisissons, est un rouge vif et rond, originaire du Trentin, assez frais au nez.

Les desserts, quant à eux, allient recherche (Tarte au mascarpone et vanille, 7€) et grands classiques (Tiramisu aux boudoirs, 7€) pour un résultat qui, tout comme l’ensemble du repas, ne déçoit pas nos attentes.

Seule remarque: une légère révision des prix à la baisse ne nuirait pas à l'impression générale.

Publié le samedi, 31 août 2013 à 08h00