Restaurant Oliva, Paris 8
Oliva est un petit restau où l'on se sent bien. A l'intérieur règne un petit air de famille. Tous les murs sont décorés par des sinopie (ébauches de fresques) Renaissance très originales, réalisées par une jeune artiste italienne. Des cadres vides accrochés aux murs créent des effets très intéressants et contribuent à rendre l’atmosphère du restaurant plus chaleureuse. Comme à la maison.
Maria Gloria et Olivier, les propriétaires du restaurant, sont un couple fort sympathique. La cuisine de l'établissement est à leur image : un carrefour italo-français. Mais attention, rien à voir avec les banalités « à la crème » des tables italiennes francisées d'il y a quelques années. Ici, les deux pays se rencontrent au sommet de leurs arts culinaires.
Un bon observateur italien remarquera un petit accent lorsque Maria Gloria lui présentera les suggestions du jour. L'ardoise accrochée au mur en guise de carte confirmera visuellement l'impression de l'ouïe. À l'arrivée des plats, plus aucun doute possible, il s'agit bien d'une cuisine du nord de la Botte. Mario, le cuisinier talentueux et expérimenté du restaurant, a un accent très proche de celui de la patronne. Et le résultat est à la hauteur des attentes.
Premier bon point de ce petit restau d'une quarantaine de couverts, tout est fait maison en suivant rigoureusement les saisons. Vous trouverez donc rarement deux fois les mêmes propositions.
Les pâtes (entre 20 et 25 €) sont réalisées dans la cuisine laboratoire au sous-sol : Gnocchi farine de châtaignes, tortelli di zucca (au potiron), strozzapreti au ragoût d'agneau… Tout est impeccable. Les tortelli di zucca, spécialité de la région de Mantoue (d'où vient Maria), sont réalisés dans les règles de l'art. La note sucrée est présente sans être envahissante. Un équilibre très difficile à obtenir. Les gnocchi à la farine de châtaignes, rares et exquis, peuvent être commandés soit assaisonnés d'une sauce tomate soit d'une sauce à base de gorgonzola. Dans ce dernier cas le mariage est particulièrement heureux.
Si vous souhaitez faire précéder votre plat de pâtes d'une entrée, je ne peux que vous conseiller les « œufs pochés crème de parmesan et truffe » (15 €). Au printemps, la truffe peut être remplacée par les asperges.
Le même soin est réservé aux desserts. Voici une très bonne nouvelle ! Souvent le volet sucré est injustement négligé, comme si l'effort fait jusqu'au plat rendait totalement impossible de concocter des desserts autres qu'un tiramisù et une panna cotta, le plus souvent à la gélatine de porc. Comme pour les pâtes, toutes les douceurs d'Oliva sont réalisées sur place. L'amaretto caldo (10 €), à base de liqueur amaretto et de crème, remporte la palme. Servi dans un verre, léger, aéré, avec son contraste doux-amer qui le rend absolument exquis. Très bon aussi le semifreddo (9€) même si nous l'avons trouvé un peu trop chargé.
C'est Monsieur qui s'occupe de la cave. Le restaurant Oliva propose ainsi un bon choix de vins italiens et français, entre 5 et 8 € le verre. Parmi eux, un excellent chianti classico antinori peppoli 2013.
Publié le jeudi, 18 février 2016 à 13h44
Informations pratiques
- Ristorante Oliva
- 16 Rue des Saussaies - 75008 Paris. Tél. 01 42 65 39 72
- Fermé samedi, dimanche et jours fériés
- Tarifs : 40 € à la carte (pas de formules proposées)