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interview de l'auteur

l'auteur

Stefano Palombari est né à Rome en 1968. Après un doctorat de philosophie, il a été éditeur, critique littéraire et professeur d’italien à l’Université du Michigan (EU).
Résidant à Paris depuis quelques années, il est actuellement professeur Stefano Palombarid’italien, traducteur et collaborateur de la maison d’édition Flammarion pour la littérature italienne.

Stefano Palombari, comment vous est venue l’idée d’écrire ce guide de l’Italie à Paris ? 


SP – En réalité ce n’est pas mon idée, ce projet m’a été proposé. J’ai été contacté par la directrice de la collection « Le Monde en Capitale », qui cherchait quelqu’un qui puisse écrire l’Italie à Paris, après la publication de la Russie à Paris et des Indes à Paris.J’ai trouvé l’idée et la structure de la collection très intéressantes et j’ai accepté la proposition tout de suite.


Combien de temps avez-vous mis pour écrire ce livre ?

SP – Ce fut un long travail. J’ai mis plus d’un an. Pour la première partie j’ai fait beaucoup de recherches afin de pouvoir rendre un portrait le plus précis et le plus détaillé possible de la présence italienne à Paris pendant plus de 20 siècles.Quant à la deuxième partie, j’ai mené plutôt un travail de terrain pour sélectionner les adresses. 


L’éditeur vous-a-t-il imposé certaines contraintes ?

SP – Oui et non. Oui, parce qu’il fallait quand même respecter la structure de la collection, qui d’ailleurs est tout à fait logique et je l’aurais adoptée même si elle n’était pas « imposée ». Non, car à l’intérieur de cette structure j’ai eu la plus grande liberté de faire valoir mes choix. Au début, on m’a donné un nombre de signes à ne pas dépasser, par cohérence avec les volumes déjà publiés. Le travail achevé, je me suis aperçu avoir bien dépassé ces limites, la richesse de la présence italienne dans la capitale n’étant pas comparable à celle, par exemple, de la Russie. Et l’éditeur n’a eu aucun problème à publier mon manuscrit tel quel, sans la moindre coupure. 


Quels critères avez-vous adoptés pour le choix des adresses ?

SP – Vu la richesse de l’offre, surtout dans certains domaines, voire la gastronomie, je n’ai voulu inclure que les adresses qui correspondent aux critères d’authenticité. J’avais remarqué que parmi les Français demeuraient beaucoup de malentendus sur la cuisine italienne et que plusieurs restaurants, au lieu d’essayer de les dissiper, allaient plutôt dans le sens de leur acceptation. Je fais référence, entre autres, à la présence envahissante de la crème fraîche ou à l’habitude de servir des pâtes à coté de la viande, deux exemples des plus évidents de ce que l’on peut trouver normalement dans des restos « italiens » à Paris, mais nulle part en Italie. D’ailleurs, j’explique tout cela longuement et de façon détaillée dans mon livre.   Je n’ai donc sélectionné que 30 restaurants, parmi ceux qui offrent la possibilité de découvrir la vraie cuisine italienne, en mettant l’accent notamment sur les spécificités régionales qui en Italie sont très fortes, bien plus qu’en France. Pour chaque adresse, j’ai voulu donner au lecteur, outre les informations pratiques, un échantillon de l’ambiance qui y règne à travers l’accueil, le décor, le contact avec le cuisinier et les serveurs.