Restaurant Viola, Paris 17
Les pierres apparentes de la salle me font d'emblée penser à Vino e cucina, restaurant qui appartient au même propriétaire. L'ameublement est toutefois bien différent, beaucoup plus passe-partout. La salle est assez étroite. La luminosité insuffisante rend difficile la lecture de la carte.
Le serveur est très courtois mais sa connaissance de l'Italie assez approximative au point de placer Tropea en Sicile.
La carte propose environ 5 entrées, 6 plats et 5 desserts. Une formule carte (valable midi et soir), à l'instar de celle de Impro'Vista, autre restaurant du même propriétaire, vous permet de manger convenablement sans trop dépenser.
La cuisine est le reflet du décor. Elle se veut inventive comme celle de Vino e cucina mais en plus banale. Bien évidemment, je me réfère à Vino e cucina au temps où y officiait le jeune et talentueux chef Luca Borgia. Qui, depuis, a quitté l'établissement.
Avant de commencer, un amuse-bouche, vous est offert. Un pesto de roquette, particulièrement fade, agrémenté d'un chips d'aubergine. En entrée, le velouté de fèves blanches, ricotta, shiitake et rucola (9 €) est très décevant. Le velouté est trop salé, tandis que le petit cylindre de pâte, posé à côté, qui contient la ricotta, la roquette et les champignons n'a aucun goût. Pas mieux pour la parmigiana scomposta, cappesante bretoni e clementine (12 €), gratin d'aubergines décomposée, Saint-Jacques bretonnes et clémentines, un plat totalement inintéressant.
Viola se rattrape sur les plats. Les tagliatelle maison, ris de veau et shiitake (22 €), sont très bonnes. Le tagliatelle sont bien cuites et la sauce à base de champignons et ris de veau bien relevée. L'ensemble est très goûteux. Le demi-coquelet cuit à basse température, avec une sauce « alla cacciatora » et un sorbet de poivron (21 €) est également une réussite. La cuisson du coquelet est parfaite, la sauce et le sorbet bien savoureux.
L'arrivée du dessert tempère un peu l’enthousiasme. S'il faut saluer l'envie de proposer d'autres mets que les sempiternels tiramisù et panna cotta (le premier est quand même présent sur la carte), la revisitation de la pastiera napoletana (9 €), l'un des dolci italiens les plus anciens, me paraît peu convaincante. Le résultat est plutôt fade.
Vous pouvez arroser votre repas avec un Maremma Carandella 2011 San Cristoforo (37 €), un excellent vin bio dynamique de Toscane, 100 % sangiovese, que le magazine Decanter présente comme un probable futur Sassicaia.
Publié le mardi, 14 janvier 2014 à 17h45
Informations pratiques
Viola80, rue Lemercier - 75017 Paris (M° Brochant)
Tél. 01 42 63 59 61
Ouverture : ouvert tous les jours